Violence sexuelle : Comment y faire face

Publié le décembre 16, 2021 |Mis à jour le novembre 2, 2022

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Il est normal pour une victime de violence sexuelle de ressentir toute une gamme d’émotions. Un acte de violence sexuelle désigne toute activité à caractère sexuel non désirée pour laquelle la permission ou le consentement n’est pas donné librement. Tu peux ressentir de la honte, un traumatisme, de la peur, une perte, du chagrin, de l’anxiété, de la confusion, de la dépression, de la culpabilité et plus encore. Il se peut aussi que tu ne saches pas comment réagir. Ce qui s’est passé n’est pas de ta faute. Allo J’écoute partage des astuces pour prendre soin de ta santé physique et mentale, ainsi que des options pour obtenir du soutien.

Si tu es en danger immédiat, fais appel aux services d’urgence ou à un service de crise mobile (si c’est une option dans ta région). Tu peux trouver un service d’aide aux victimes d’agressions sexuelles en consultant le répertoire des services postsecondaires et communautaires d’Allo J’écoute.

Il faut souvent un certain temps pour comprendre les conséquences de la violence sexuelle. Cela peut prendre des années avant de réaliser que ce qui s’est passé est considéré comme de la violence sexuelle. Tu as peut-être refoulé tes sentiments en réaction à un événement traumatisant. Tu pourrais aussi penser que l’événement n’est « pas assez grave » ou qu’il remonte à trop longtemps. Toutes ces réactions sont valables.

On prétend souvent à tort que la violence sexuelle ne se produit qu’entre une personne et un étranger. Or, la violence sexuelle peut se produire dans le cadre d’une relation de couple ou même entre amis. En fait, la violence sexuelle commise par un partenaire est un phénomène courant, surtout sur les campus postsecondaires. Cet article sur ce qui constitue une relation amoureuse saine et malsaine peut être utile pour en savoir plus.

Comment aborder ce que tu ressens

Il existe toute une série de stratégies d’adaptation que les victimes de violence sexuelle peuvent utiliser. Les outils qui te conviennent aujourd’hui peuvent changer et ne pas être aussi utiles plus tard, et ce n’est pas grave.

Va chercher de l’aide :

  • Trouve un professionnel de la santé mentale ou un thérapeute spécialisé dans les traumatismes qui est accueillant, amical, accessible et qui croit en ta démarche;
  • Essaie une thérapie cognitivo-comportementale axée sur les traumatismes (TCC-AT), une psychothérapie, etc.;
  • Tourne-toi vers un groupe de soutien pour entrer en contact avec d’autres personnes ayant vécu la même chose;
  • Téléphone ou envoie un texto à Allo J’écoute, accessible 24 heures par jour, 7 jours par semaine.

Essaie différentes stratégies d’adaptation :

  • Écris tes réflexions dans un journal, en rédigeant une lettre ou en utilisant ce cahier d’exercices sur la conscience de soi de Jeunesse, J’écoute;
  • Crée une routine et prends soin de ta santé physique – par l’exercice, le sommeil et la nutrition;
  • Prends le temps de t’occuper de toi et de pratiquer des activités que tu aimes;
  • Essaie des techniques de pleine conscience comme le balayage mental du corps, les exercices de respiration, la méditation, la pleine conscience, etc.*

*Pour certaines personnes ayant survécu à des traumatismes, les activités qui permettent de prendre conscience de son corps peuvent être une expérience difficile. Ces outils ne conviennent pas à tout le monde. Ils peuvent être d’une meilleure utilité à un stade plus avancé du processus de guérison ou avec le soutien d’un professionnel de la santé mentale.

Participe à ta vie de quartier :

  • Passe du temps dans des environnements et des espaces où tu te sens à l’aise et en sécurité : la maison d’un ami, un lieu de culte, un centre communautaire, etc.
  • Rejoins un organisme communautaire ou fais du bénévolat et défends les intérêts des personnes qui ont vécu la même chose que toi, si tu te sens en état de le faire.

Que faire si je m’inquiète à l’idée de raconter ce qui s’est passé?

Il peut être extrêmement difficile de parler d’une expérience de violence sexuelle, même à ses proches. C’est à toi de décider quand, comment et si tu veux parler de ce qui s’est passé. Il n’y a pas de délai précis pour commencer à en parler; ton expérience et ton parcours de guérison te sont propres. Lorsque tu seras prêt à en parler, des conseillers au postsecondaire ou des intervenants d’Allo J’écoute sont disponibles pour t’aider à explorer tes options.

Si tu envisages de parler de ce que tu as vécu à quelqu’un, il peut être utile de le planifier. Ces ressources de Jeunesse, J’écoute peuvent t’aider à te préparer :

Signaler un acte de violence sexuelle

Certaines personnes ayant vécu de la violence sexuelle peuvent choisir de se confier à un professionnel de la santé mentale sans vouloir aller plus loin.* Bien que d’autres peuvent souhaiter signaler un tel cas de manière officielle, ce n’est pas obligatoire le choix t’appartient entièrement.

*Tu as le droit de savoir dès le départ quel est le niveau de confidentialité dont tu bénéficieras avec un professionnel de la santé mentale, afin de pouvoir faire les choix qui te conviennent. Souvent, le professionnel t’expliquera en quoi consiste son obligation de signalement (et ce que cela implique) lors de votre première séance. S’il ne le fait pas, n’hésite pas à le demander! Tu peux également poser toutes autres questions que tu veux sur la raison pour laquelle il est obligé de signaler les informations que tu partages, et à quel moment il doit le faire, afin que tout soit clair pour toi.

De nombreux campus postsecondaires disposent d’un membre du personnel ou d’un bureau chargé du soutien et de l’éducation en matière de violence sexuelle. Ils peuvent t’aider à comprendre les options qui s’offrent à toi afin que tu puisses prendre une décision éclairée quant à la nécessité de faire un signalement ou non. Ils peuvent également te proposer des aménagements pour te soutenir sur le plan physique, académique et émotionnel.


Il existe également des organismes communautaires qui offrent de l’aide aux personnes ayant vécu des agressions et des actes de violence sexuelle. Certains offrent des services, comme un soutien juridique et de défense des droits, et peuvent parfois t’accompagner à l’hôpital, au poste de police ou à une audience au tribunal. Tu peux consulter l’outil Ressources Autour de Moi de Jeunesse, J’écoute pour trouver des ressources offertes partout en Ontario (essaie d’utiliser des mots clés comme agression sexuelle ou violence sexuelle).

Prends soin de toi

Il existe des moyens de se sentir plus en sécurité si tu es victime de violence sexuelle et que ton agresseur est toujours dans ta vie ou sur le campus :

  • Prends connaissance du soutien disponible et de la manière d’y accéder (sur le campus et à l’extérieur);
  • Demande à un camarade de t’accompagner dans tes déplacements sur le campus et à l’extérieur;
  • Évite d’afficher ton emplacement sur les réseaux sociaux ou en ligne;
  • Garde une liste de contacts à portée de main afin de pouvoir les joindre si tu es inquiet ou que tu te sens en danger;
  • Planifie ton trajet pour rentrer chez toi. Ainsi, si tu te sens mal à l’aise ou en danger dans une situation donnée, tu peux agir immédiatement.

Si tu es victime de violence sexuelle et que tu as besoin d’aide pour traiter et gérer les conséquences sur ton bien-être physique, émotionnel et psychologique, ou pour déterminer la meilleure ligne de conduite à adopter, les intervenants professionnels et les répondants aux crises d’Allo J’écoute sont accessibles 24 heures par jour, 7 jours par semaine, par téléphone et texto. N’oublie pas que ce qui s’est passé n’est en aucun cas ta faute. Et peu importe ce que tu vis, ce que tu ressens est tout à fait justifié.

Photography credit: Cesar Ghisilieri

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